Sixième rendez-vous de l'animal en ville : les idées pour favoriser l'intégration de nos compagnons à 4 pattes

Le 6e Rendez-vous de l'animal en ville, organisé par Mars Petcare et animé par Katia Renard, rédactrice en chef du magazine 30 Millions d'Amis, s'est tourné vers l'avenir. 4 intervenants ont proposé des idées pour faciliter l'intégration de nos amis à fourrure dans les zones urbaines. Compte rendu.

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« Comment la ville de demain doit-elle prendre en compte l'animal de compagnie ? » Une question importante, qui mérite des réponses dès à présent. Car, comme l'a si bien fait remarquer Katia Renard lors de cette table ronde, « c'est ce que nous vivons aujourd'hui avec nos animaux dans le milieu urbain qui génère les questions et les attentes que nous aurons demain ».

Collectivités locales, associations, entrepreneurs et particuliers des 4 coins de la France ne sont pas en mal d'innovations. Mais avant tout, sonder les attentes des boules de poils, de leurs propriétaires et des non-propriétaires se révèle être capital pour une cohabitation harmonieuse au sein de la cité.

Voici un petit pêle-mêle d'initiatives florissant sur le territoire.

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Gérer l'espace partagé et la sécurité de tous

Pour connaître les besoins ainsi que les attentes des possesseurs d'animaux de compagnie et des non-possesseurs, Francis Feytout, délégué au respect du vivant à la ville de Bordeaux, a organisé une vaste consultation. 3 questionnaires, ouverts entre décembre 2021 et janvier 2022, visaient plusieurs publics et abordaient divers thèmes.

« Nous nous sommes rendu compte de l'urgence des incivilités en ville, a déclaré M. Feytout au cours du débat, incivilités principalement autour du chien et de la place de ce dernier en ville. »

Les confinements liés à la pandémie de Covid-19 ont permis de libérer les zones urbaines pour les propriétaires et leurs compagnons à 4 pattes. 2 ans après, les rues et les parcs naguère déserts sont de nouveau remplis. « Il faut repenser le partage de l'espace puisqu'il y a les non-propriétaires de chiens qui se réapproprient les espaces verts », a souligné le conseiller municipal.

À l'heure actuelle, le territoire bordelais possède une quinzaine de terrains dédiés aux canidés. Un nombre qui devrait subir un accroissement au fil du temps.

La sécurité de nos amis à fourrure – liée aux épillets et aux bouts de verre dans les parcs notamment –, a été évoquée également. Ainsi, pour répondre aux craintes des possesseurs de chiens, une gestion du végétal s'avère nécessaire. Et ce n'est pas tout.

Les petites commissions des canidés laissées dans les lieux publics font tout autant parler d'elles. « 70 % des non-propriétaires estiment que les propriétaires ne sont pas suffisamment responsables par rapport aux déjections canines », a indiqué Francis Feytout.

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Sensibiliser les élus municipaux

« On a un chien, on est responsable. » Christine d'Hauthuille, journaliste et porte-parole de l'association Mon Chien Ma Ville, est catégorique. « Il n'y a pas de honte à se baisser pour ramasser, au contraire, on peut le faire avec le sourire parce que ça fait plaisir de laisser les trottoirs propres », a-t-elle ajouté au sujet des déjections canines.

La fervente amie des chiens suggère aux personnes ne nettoyant pas derrière leur toutou de « passer 2 jours avec les agents de la propreté. C'est du civisme ». En conséquence, la ville de demain doit fournir des efforts, mais les possesseurs d'animaux aussi !

De plus, pour favoriser l'intégration des animaux de compagnie dans la sphère urbaine, Christine d'Hauthuille estime nécessaire d'interpeller les élus municipaux. À Paris par exemple, des petites associations de quartier se mobilisent « pour faire bouger les choses ». Des parcs canins ont notamment vu le jour dans la capitale, grâce à leurs actions.

« Il faut expliquer aux élus que le chien crée du lien social et nous apporte tellement, a-t-elle conclu, une ville sans chiens est une ville sans âme. » Organiser des manifestations pour demander la réhabilitation de la place du chien dans les lieux urbains, telle est la mission de Mon Chien Ma Ville.

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Développer le concept de crèches canines

Les chiens ne sont pas acceptés partout en ville. Certaines personnes renoncent à visiter un endroit en particulier, en raison de cette problématique. Laetitia Lacote, heureuse propriétaire d'un canidé prénommé Patch, a eu l'idée de fonder un service de garde ponctuelle : PatchGuard.

Une sortie au musée ? Une soirée entre amis au restaurant ? Pendant 2 ou 3 heures, les maîtres ont la possibilité de laisser leurs boules de poils entre les mains bienveillantes de Laetitia. « Je promène le chien et le caresse. Je m'en occupe comme si c'était mon toutou ! », a-t-elle expliqué.

À l'instar d'une garderie, PatchGuard accueille les quatre-pattes dans un local aménagé de manière à répondre à tous leurs besoins et à les faire se sentir comme à la maison. Une crèche canine gérée par un personnel non seulement passionné, mais aussi et surtout qualifié.

Quid du tarif ? « Les propriétaires payent 10 € de l'heure », a dévoilé Laetitia Lacote. L'année dernière à Mulhouse, la « nounou pour chiens » sera présente à Besançon cet été pour prendre soin de vos trésors sur pattes.

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Prendre en charge les chats errants

Croiser des chats dans la ville n'a rien d'insolite... Comme l'a expliqué Mathilde Perrot, responsable du projet Chapiti chez One Voice, la surpopulation féline peut causer plusieurs problèmes : environnementaux (prédation sur la faune sauvage), sanitaire et éthique. Pour ce dernier point, l'intervenante a rappelé qu'un chat livré à lui-même est en proie à la faim, aux maladies, aux intempéries, à la peur et parfois à la violence. « La notion de chats libres est loin d'être idyllique », a-t-elle déclaré.

Le programme Chatipi a donc pour objectif d'accompagner les mairies dans la protection de ces boules de poils et la création d'un lieu de vie sur la commune. Un partenariat voit alors le jour entre One Voice, la mairie et une association locale. Dans le cadre de ce projet, un chalet correctement aménagé est installé pour offrir un abri aux félins. Ces derniers sont nourris, identifiés, stérilisés, ainsi que testés pour le virus de l'immunodéficience féline (FIV) et la leucose (FeLV).

« Pour mettre en place un Chatipi, l'idéal est de nous contacter directement, a énoncé Mathilde Perrot, nous avons créé un site web où il y a toutes les informations nécessaires. »

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