Taille, museau, sexe... Une nouvelle étude établit un lien entre le physique du chien et son espérance de vie
Femelle, petite taille et long museau ; voilà le profil type du chien dont l’espérance de vie est la plus élevée. C’est l’une des conclusions auxquelles sont parvenus les auteurs d’une nouvelle étude sur la longévité de nos amis à 4 pattes et les caractéristiques qui y contribuent.
D’après les résultats de recherches menées en Angleterre et dévoilés récemment, les chiens à museau court, voire aplati, ont une moindre espérance de vie par rapport à leurs congénères, surtout ceux de petite taille et dont le museau est long. Les femelles possédant ces dernières caractéristiques sont encore mieux placées pour vivre longtemps, rapportait The Guardian.
L’étude en question a été publiée le jeudi 1er février dans la revue Scientific Reports. Elle a été dirigée par le Dr Kirsten McMillan, de l’association britannique Dogs Trust, et basée sur l’analyse de données concernant près de 600 000 chiens de race et croisés, dont 284 734 décédés.
« Alors que des recherches antérieures avaient identifié le sexe, la forme du visage et la taille du corps comme facteurs contribuant à la longévité canine, explique l’auteure, personne n'avait étudié l'interaction entre les 3 ni exploré le lien potentiel entre l'histoire évolutive et l’espérance de vie. »
Ainsi, les chiennes dont le gabarit est réduit et à long museau ont l’espérance de vie moyenne la plus élevée : 13,3 ans. Les chiens à face aplatie, en revanche, ont une longévité bien inférieure, puisqu’elle est de 11,2 ans. Ce qui rejoint les craintes formulées par bon nombre de spécialistes au sujet des races brachycéphales, qui font l’objet d’une forte demande alors qu’ils sont susceptibles de souffrir d’importants troubles respiratoires et dermatologiques.
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Ces travaux indiquent que la longévité moyenne de l’ensemble de la population canine (de race et croisés) étudiée est de 12,5 ans.
Au sein des 155 chiens de race dont les données ont été passées à la loupe, il a été confirmé que les plus grands tendaient à vivre moins longtemps. L’information n’est pas nouvelle, mais elle est mise en relation avec d’autres particularités comme la longueur du museau comme facteurs déterminant l’espérance de vie.
Ainsi, la race canine dont la vie est la plus courte en moyenne est le Berger du Caucase (5,4 ans). Celle qui présente la longévité la plus importante est le Lancashire Heeler (15,4 ans).
Des informations aidant « à prendre des décisions éclairées pour améliorer le bien-être des chiens »
En outre, l’étude révèle que l’espérance de vie moyenne des chiens de race est légèrement plus élevée que celle des croisés : 12,7 ans contre 12. Cette donnée contredit la théorie selon laquelle les chiens croisés bénéficieraient d’une meilleure santé en raison de leur plus grande diversité génétique.
Le Dr Kirsten McMillan considère que ces recherches pourraient aider « les propriétaires potentiels, les éleveurs, les décideurs politiques, les organismes de financement et les associations à prendre des décisions éclairées pour améliorer le bien-être des chiens. »
Elles seraient également de nature à permettre d’identifier « les groupes [de chiens] qui ont désespérément besoin d'attention, afin que nous puissions nous concentrer sur ces populations et déterminer le problème » dont elles souffrent.
Par Alexandre Dieu
Rédacteur en chef
Passionné d’écriture, des réseaux sociaux (et bien évidemment des animaux), Alexandre Dieu est le rédacteur en chef de Woopets. Diplômé d’un Master Métiers de la rédaction, il travaille en harmonie avec 2 vétérinaires, une éducatrice canine, un journaliste et 2 rédacteurs spécialisés mobilisés pour Woopets.
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