Un chien autorisé par la maison funéraire à dire au revoir à son maître

Souvent, la séparation entre un chien et son maître se fait de manière brutale. Le premier décède logiquement avant son propriétaire, au grand dam de ce dernier, qui doit alors se remettre d’aplomb et surmonter la disparition de cet être cher à ses yeux. Mais, dans certaines circonstances, ce sont les chiens qui doivent dire adieu à leur propriétaire.

Cette mésaventure est arrivée à Saddie. En cette année 2018, ce fidèle chien a vu son maître décéder subitement d’une crise cardiaque, mettant un terme à 13 années d’une relation indéfectible. « Quand les ambulanciers sont arrivés, ils n’ont pas pu le ranimer. Saddie s’est couché à côté de lui et n’a pas arrêté de mettre sa tête sur et sous sa main », raconte à The Dodo Jeremy May, président d’Elements Cremation, Pre-planning & Burial, au Canada.

L’enterrement a mis plusieurs jours avant d’avoir lieu. Une dizaine au minimum. Pendant ce laps de temps, Saddie paraissait dévasté. « Elle ne mangeait plus, ne dormait plus seule et passait ses jours à la fenêtre, à attendre le retour de son maître », confie Jeremy.

Saddie a pu faire son deuil devant le corps de son maître

Le jour de l’enterrement, la veuve a emmené Saddie au chevet du corps de son maître. « Le chien était aussi important qu’un conjoint ou qu’un enfant. Il était donc important que nous laissions la veuve opérer ainsi », déclare Jeremy. L’émotion de Saddie était palpable en s’approchant du cercueil. Cela a permis, aussi et surtout, à Saddie de faire son deuil.

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A la suite de ce triste jour, ce chien a avalé 2 repas complets. Elle pouvait aussi se reposer. Et si certaines funérailles sont interdites au chien, Jeremy espère qu’avec cet exemple de tendresse, certaines maisons funéraires autoriseront les animaux de compagnie à y assister. « Si quelqu’un doutait encore du niveau de compréhension et de la capacité émotionnelle de nos chiens, cette expérience doit permettre de se remettre en question. Nos animaux de compagnie ont aussi besoin d’être pris en considération quand ils éprouvent de la peine. »