Un chien déclaré euthanasié par le vétérinaire revient à la vie dans une autre famille

Mort, mais ressuscité ? Non, ce n’est pas Jésus Christ, mais Oscar. Samia Khaoua, sa propriétaire jusqu’à ce 28 juillet, normalement jour de son euthanasie, n’en croit pas ses yeux. Elle n’a pas hésité à porter plainte contre la clinique qui facture à la main et tampon du vétérinaire, a normalement bien euthanasié son Berger Malinois, qui a été retrouvé 4 jours plus tard, collerette au cou.

L’histoire, Samia Khaoua la raconte à L’Est Républicain : « Tout a commencé en début de semaine dernière, quand Oscar a voulu sauter de son enclos et est resté coincé. On l’a retrouvé blessé et très diminué en rentrant le soir et on l’a amené chez le vétérinaire de garde. Il avait tellement mal qu’on ne savait pas comment le transporter, on a fini par fabriquer un brancard avec un transat. »

Mais la santé d’Oscar ne s’améliore pas, au contraire. Alors, jeudi 26 juillet, c’est la mort dans l’âme que Samia revient à la clinique vétérinaire de Pirey. « Ils l’ont perfusé, soigné et gardé en observation pendant 48 heures, puis j’ai reçu un appel le samedi matin. » Selon la femme, le vétérinaire lui a conseillé de prendre une décision. Peur « qu’Oscar ne souffre trop », Samia a signé les papiers nécessaires à l’euthanasie, mais n’a pas souhaité assister à son dernier souffle.

Le dimanche 29 juillet, Samia se rend à la piscine de Rioz, et discute avec le maître-nageur. Ce dernier lui annonce que sa compagne a récupéré un Malinois de 6 mois blessé, à la clinique de Pirey. Bingo, c’était bien lui. Le tatouage derrière l’oreille ne mentait pas.

« C’est une faute, je m’y suis très mal pris »

« J’ai porté plainte. On ne fera pas de cadeau. Moi, je cherche à comprendre ce qui s’est vraiment passé et si d’autres gens sont dans le même cas que moi. » Et même si elle est d’un côté heureuse de retrouver un Oscar qui, miracle peut-être, va de mieux en mieux, « deux volets sont envisageables, selon son avocat, le pénal et le civil. Une enquête de gendarmerie est en cours, on ne néglige aucune piste. »

De son côté, la direction de la clinique reconnaît « une erreur ». Car « une ancienne assistante jugeant que ce chien n’avait pas à être euthanasié a voulu essayer de le sauver, et a convaincu la vétérinaire. Mais ça partait d’un bon sentiment car la propriétaire, qui n’est d’ailleurs pas la propriétaire formelle du chien, ne voulait plus s’en occuper ».

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Le vétérinaire, lui, raconte ce moment où l’euthanasie fut proche : « Au fond de moi, je n’avais pas envie de l’euthanasier, mais j’allais le faire… […] L’ancienne assistante m’a alors demandé de donner une chance au chien en le lui confiant pour le week-end, et j’ai eu un instant de faiblesse. J’ai dit oui. C’était une faute, je m’y suis très mal pris. »