Ils rencontrent un chien dans les montagnes népalaises à 6000 mètres d'altitude et atteignent le sommet, ensemble !
Tutoyer les sommets népalais, ce n’est pas donné à tout le monde. De fait, quand l’alpiniste Don et son équipe, en pleine expédition, ont croisé la route d’un chien à 6 000 mètres d’altitude, cela avait de quoi intriguer. Reste que le canidé a pu accompagner sans aucun souci tout ce beau monde jusqu’au sommet. De quoi créer de solides liens avec Don, son nouvel ami.
Mera Peak et Baruntse. Sommets népalais situés respectivement à 6 476 m et 7 129 m. Un défi à la mesure de Don Wargowsky, alpiniste américain chevronné et passionné. En cet hiver 2019, il a été demandé à l’homme de diriger une expédition dans ces 2 montagnes. Au menu : plus d’un mois (34 jours) dans un décor de rêve, mais plus que dangereux pour l’homme. D’ailleurs, un Sherpa surentraîné avait succombé dans le Baruntse en 2010. Preuve que la nature n’est jamais un lieu de tranquillité.
Baru impressionne ses compagnons
Don Wargowsky et son équipe, eux, venaient de passer sans encombre le dixième jour de trekking. Et, au beau milieu de ce froid blanc, où toute végétation est absente, une rencontre inattendue : un chien errant. Celui-ci se promenait sereinement à plus de 6 000 mètres d’altitude. Don supposa que l’animal, nommé Baru, provenait d’un village fraîchement traversé et qu’il n’avait pas hésité à les suivre.
Avez-vous un animal de compagnie ?
Don fut surtout décontenancé, stupéfait, par la facilité avec laquelle Baru virevoltait sur a neige. « J’ai déjà eu des chiens qui me suivaient dans mes montées, mais jamais de la sorte », confie-t-il à The Dodo, encore estomaqué. Rapidement, Don était pris d’un sentiment étrange. L’envie de poursuivre son expédition avec Baru, ou la sagesse de faire demi-tour et de le ramener à son domicile. Don s’était quasiment résolu à opter pour la seconde option, sauf que le chien a rapidement mis en avant sa faculté à survivre dans des conditions extrêmes.
Un simple au revoir à Baru…
« Il est resté avec nous pendant toute la durée du voyage », s’exclame Don, impressionné par le fait que Baru « a mieux grimpé que les humains ». Don n’a jamais hésité à partager ses réserves de nourriture. A faire du « 50/50 », comme il se plaît à le dire. Une relation amicale s’est nouée entre les 2. Si bien qu’en redescendant dans la vallée, Don a même imaginé l’adopter. Une idée furtive qui a rapidement disparu, devant la passion du canidé pour la marche et les grands espaces. Néanmoins, l’idée de se séparer d’elle « me brisait le cœur », avoue-t-il.
Finalement, c’est le directeur du camp, nommé Kaji, qui a décidé que lui et sa famille adopteraient le chien. La mort dans l’âme, mais avec la certitude de la revoir, Don a dû rentrer chez lui. Non sans couper des liens devenus indéfectibles. « Je lui rendrai visite cet automne », promet-il.
Par Alexandre Dieu
Rédacteur en chef
Passionné d’écriture, des réseaux sociaux (et bien évidemment des animaux), Alexandre Dieu est le rédacteur en chef de Woopets. Diplômé d’un Master Métiers de la rédaction, il travaille en harmonie avec 2 vétérinaires, une éducatrice canine, un journaliste et 2 rédacteurs spécialisés mobilisés pour Woopets.
1 commentaire
Invité a écrit : 27/03/19
heureuse de savoir que la belle ait été adoptée.....mais Don ne va t'il pas regretter de ne pas l'avoir adoptée ????
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