Un tortionnaire sera bientôt jugé pour avoir frappé et noyé son chien

En juillet 2018, un homme est suspecté d'avoir noyé son chien de deux ans, à Mulhouse. Il aurait pu passer en CRPC et se voir infliger une peine de travail d'intérêt général. Il n'en est rien. Le tribunal a refusé d'homologuer la peine et le convoque à une audience en octobre 2019. De quoi satisfaire les avocats des associations de défense des animaux, qui réclament des sanctions exemplaires.

Illustration : "Un tortionnaire sera bientôt jugé pour avoir frappé et noyé son chien"

Il sera finalement jugé. L'homme accusé d'avoir noyé son chien, Sam, en juillet 2018 aurait pu s'éviter un procès grâce une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC). Il n'en sera rien, puisque le tribunal a rejeté la peine proposée par le procureur; qui se montait à 100 heures de travail d'intérêt général et une interdiction de détenir un animal pendant 5 ans.

La peine n'est « pas adaptée » pour Me Alexandre Tabak, avocat de la SPA. Lui et ses nombreux confrères défendant Assistance aux animaux d'Alsace, fondation Brigitte Bardot, Société Nationale pour la défense des animaux, association Stéphgane Lamart, ont estimé que la personnalité du prévenu est « inquiétante », dans des propos accordés aux Dernières Nouvelles d'Alsace.

Et d'ajouter : « L’autopsie montre qu’il y a eu une longue agonie… L’animal n’est plus considéré comme un meuble, mais comme un être vivant doué de sensibilité. Il faut une sanction digne et exemplaire ! Une interdiction définitive de détenir un animal serait la moindre des choses. »

« Il faut avoir le coeur extrêmement dur »

À l'été dernier, le triste sort réservé au Labrador de deux ans, frappé à coups de pierre et noyé au Nouveau Bassin de Mulhouse, avait touché l'opinion. Comme le rappellent nos confrères, cette affaire aurait déjà dû être traitée en décembre. Elle avait été repoussée en raison de la grève des avocats. Désormais, ce sera au tribunal correctionnel de trancher, en octobre 2019. Le suspect pourrait recevoir une sanction pénale plus dure.

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Car, pour Me Grillon, l'un des avocats des associations de défense, les peines sont généralement « beaucoup plus sévères » que celles requises par le procureur. « Il faut avoir le cœur extrêmement dur pour garder la tête d’un chien dans l’eau jusqu’à sa mort ! » s'exclame-t-il. Rendez-vous dans 6 mois !

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