Une éleveuse professionnelle perd le droit d'exercer son métier pour mauvais traitements

La justice se penchait jeudi 7 novembre sur un cas de maltraitance de la part d’une éleveuse professionnelle. Au printemps dernier, un chien et 7 chiots avaient été retrouvés, baignant dans leurs excréments, dans la chambre de leur appartement.

Illustration : "Une éleveuse professionnelle perd le droit d'exercer son métier pour mauvais traitements"

Ce jeudi 7 novembre, le tribunal correctionnel d’Evry-Courcouronnes jugeait le cas d’une éleveuse canine professionnelle de 33 ans pour mauvais traitements envers un chien et 7 chiots, comme le révèle Le Parisien.

Les faits ont été découverts le 8 mars dernier. Gendarmes, policiers et une enquêtrice de l’association Stéphane Lamart font irruption au domicile de l’éleveuse, à Saint-Pierre-du-Perray, suite à des plaintes du voisinage. A l’intérieur, 9 animaux dans le salon, un Berger Australien et 7 chiots dans la chambre.

A l’intérieur de cette dernière, la puanteur est réelle. Les toutous baignent dans leurs excréments, comme le racontent nos confrères. Le Berger Australien et les chiots sont saisis, puis confiés à l’association Stéphane Lamart. Cette dernière se constitue d’ailleurs partie civile. L’éleveuse, handicapée à 80% en raison d’une dépression, contre-attaque. Mais sa plainte pour abus de faiblesse est classée sans suite. Ce jeudi, elle devait donc se défendre.

L’accusée ne reconnaît pas la maltraitance

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A la barre, elle assure ne pas reconnaître les faits de maltraitance. « La mère était dans une pièce à part, car elle a des chiots. J'avais aménagé la pièce et je désinfectais matin et soir. Mais les chiots font pipi sur place, tombent dans leurs urines. Avec le chauffage, ça donne des odeurs fortes », se justifie-t-elle. Tout juste concède-t-elle s’être « laissée dépasser par les événements » après une opération des dents. « J'ai eu des chiens en garde, je n'ai pas su dire non. »

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Son avocat, Me Friquet, ajoute que « sur le balcon, je compte, c'est la première fois que je fais ça, huit ou neuf crottes. Pour quinze chiens. Ce n'est pas submergé d'excréments et ça n'a rien d'illégal ». Mais cela n’a pas convaincu le procureur, qui a requis une interdiction d’exercer pendant 5 ans, ainsi qu’une interdiction de détenir tout animal sur la même période. L’association, elle, demande 5 000 € de préjudice moral et 19 520 € de frais de garde. Verdict le 5 décembre.

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