Une ex-agent de sécurité perd son chien après une blessure et se bat pendant 4 ans pour récupérer son Malinois auprès de la brigade cynophile
La justice lui a enfin donné gain et de cause et rendu sa chienne. Après un combat de 4 ans dans les tribunaux, Ghyslaine a retrouvé son Malinois Emie. Blessée et ne pouvant poursuivre son activité d’agent de sécurité, elle l’avait confié temporairement à la brigade cynophile et n’en avait plus de nouvelles depuis.
La mésaventure de Ghyslaine et de sa chienne Emie a pris fin la semaine dernière. L’épilogue d’un litige ayant duré 4 ans. Autant d’années durant lesquelles elles ont été privées l’une de l’autre, comme le rapporte L’Est Républicain ce vendredi 19 mars.
En 2014, cette Nancéienne de 64 ans avait obtenu son diplôme d’agent cynophile et, 2 ans plus tard, elle était employée par différentes entreprises du chef-lieu meurthe-et-mosellan. Elle était épaulée par Emie, femelle Berger Belge Malinois née en 2013 dans un élevage franc-comtois.
Tout a basculé quand un Berger de Brie, accompagné de son maître, s’en est pris à sa chienne alors qu’elles se trouvaient dans un parc à Laxou (54). En tentant de réagir, Ghyslaine s’est fracturé le plateau tibial, ce qui l’a empêchée de reprendre sa profession.
Elle a alors cherché une solution pour Emie ; elle voulait la confier à titre provisoire, le temps pour elle de se remettre de sa blessure. Après s’être adressée à l’Association des Malinois de France et à une fondation, elle s’est tournée vers la brigade cynophile de Paris, qui a intégré la chienne. Quelques mois plus tard, elle a eu la désagréable surprise de recevoir « une déclaration de changement de propriétaire à signer en blanc ». Chose qu’elle a catégoriquement refusé de faire.
Ghyslaine n’avait plus de nouvelles d’Emie. Elle ne savait ni où elle se trouvait, ni dans quel état de santé elle était. Elle a engagé une procédure dans l’espoir de la récupérer, mais une première décision de justice, rendue en 2018, lui a été défavorable ; le tribunal estimait que la chienne appartenait à l’agent cynophile de ladite brigade, à qui elle avait été attribuée.
Pourtant, sa maîtresse avait bien mentionné dans les échanges par email qu’elle ne souhaitait confier Emie que temporairement et qu’elle avait l’intention de la reprendre.
La première décision de justice infirmée, Ghyslaine pouvait récupérer sa chienne
Heureusement, la situation a fini par changer en sa faveur. Récemment, la cour d’appel de Versailles a décidé d’infirmer la décision de 2018, en s’appuyant sur les courriels et le fait qu’aucun certificat de cession n’avait été produit.
Ainsi, samedi dernier (13 mars), Ghyslaine a pu revoir et récupérer Emie, qui ne semblait toutefois pas en grande forme. C’est, en effet, une chienne ayant « la queue entre les jambes », « tremblante » et souffrant d’arthrite – d’après les dires de l’agent cynophile parisien – que l’habitante de Nancy a retrouvée. Cependant, la femelle Malinois l’a instantanément reconnue et accueillie joyeusement. Elle a même « relevé la queue » lorsqu’elles sont reparties ensemble.
Par Anthony Pruvost
Fondateur
Anthony Pruvost, fondateur de Woopets, est avant tout un passionné d’animaux. Son enfance entourée de chiens et de chats y est pour beaucoup.
1 commentaire
Invité a écrit : 22/03/21
encore cette justice (la 1ère) qui donne raison à la brigade cynophile...heureusement que la dame a tout fait pour récupérer sa chienne et que le Tribunal de Versailles lui a permis de récupérer son "bébé", apparemment pas en forme. J'espère que la belle va récupérer de ces 4 années.
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