Une femme organise une thérapie de couple pour son chien et son chat !
Allison Spence Brown, propriétaire d'une chienne et d'une chatte, éprouvait toutes les peines du monde à faire en sorte qu'elles arrêtent de se chamailler. Elle a donc endossé le rôle de thérapeute de couple pour tenter d'arranger les choses entre elles.
Voici l'amusant récit de la séance telle qu'elle l'a imaginée et écrite, publié sur le site BarkPost et traduit par nos soins :
« Ma chienne et ma chatte ont la pire vie de couple qui soit. Elles se comportent très mal l’une envers l’autre. Elles se provoquent sans cesse. Malgré cela, et même si je sais qu’elles ne s’apprécient pas, je suis déterminée à faire en sorte que cela change. Je les ai donc envoyées chez un thérapeute de couple (moi) pour essayer de remettre un peu d’ordre et de les aider à se réconcilier.
Dès le départ, j’étais parfaitement consciente des problèmes associés à mon rôle de thérapeute :
1/ Je suis leur maman, ce qui est contre toute éthique.
2/ Je ne suis pas une thérapeute certifiée. En fait, ma formation dans le théâtre n’a rien à voir avec tout cela.
3/ Ils ne sont pas vraiment mariés.
Malgré tout, j’étais obligée de faire quelque chose ,car après tout, elles sont condamnées à vivre ensemble pour un bon bout de temps. En plus, ma mère est conseillère d’éducation dans une école primaire. Donc, c’est un peu comme une seconde nature dans la famille, non ?
Commençons tout d’abord par présenter le couple.
Gilda Radner :
- Gilda, Gilly ou Gil pour les intimes
- Femelle
- Âge : 3 ans
- Croisée Berger Allemand / Border Collie
- A eu un début de vie difficile en tant que chien errant dans les rues de Bakersfield, en Californie
- Adoptée en janvier 2016
- Fifille à son Papa
- Ce qu’elle aime : les écureuils, voler des morceaux de pain dans la cuisine, se faire gratter la tête, se blottir contre nous
- Ce qu’elle n’aime pas : son harnais, le Bulldog qui vit chez les voisins, se voir interdire de manger la nourriture de Marti
Martina McBride :
- Marti pour les intimes
- Femelle
- Âge : 3 ans
- Robe de couleur orange tigré, avec alopécie
- Remise à la Best Friend’s Animal Society par son ancien propriétaire
- Adoptée en mai 2015
- Fifille à sa Maman
- Ce qu’elle aime : voler la paille de votre verre, jouer avec les pailles, se faire caresser sur le visage, se blottir contre nous
- Ce qu’elle n’aime pas : les mouvements brusques, les guitares, ne pas être nourri exactement à l’heure
Nous avons tout de suite abordé les sujets qui fâchent. Gilda est arrivée tôt à notre rendez-vous. Elle s’est promenée dans mon cabinet (le salon), alors que Marti se cachait dans le placard pour l’éviter. Je l’ai tout de même convaincue de se joindre à nous.
Même si Marti n’était pas très enthousiaste à l’idée d’entre en contact ou même de se trouver à moins de 2 mètres de Gilda, je l’ai persuadée de nous rejoindre en lui proposant de s’asseoir sur mes genoux. C’était une manœuvre peu orthodoxe ; je suppose que c’est même illégal pour un thérapeute « certifié » de le faire, mais comme je ne le suis pas et que Marti a accepté, on ne va pas s’en plaindre. Rome ne s’est pas faite en un jour, alors, pour ce qui de la relation entre un chat et un chien, on aura aussi besoin de beaucoup de temps. On procède par petits pas.
Maintenant qu’elles étaient toutes les 2 dans la même pièce, il était temps de passer aux choses sérieuses. J’ai tenté de lancer une discussion autour des sentiments qu’éprouvent chacun d’eux à l’égard de l’autre et vis-à-vis de cette union. Gilda a fait savoir à Marti que c’était un travail harassant pour elle, car elle estimait être la seule à préserver la magie de leur relation à travers ses mouvements spontanés.
En entendant cela, Marti a roulé des yeux.
Les gestes hostiles tels que les roulements d’yeux ne sont jamais les bienvenus dans mon cabinet. J’ai donc demandé à Marti si elle avait quelque chose à dire ou à ajouter, mais elle a refusé de participer. Au lieu de la forcer à parler avant qu’elle ne soit vraiment prête à le faire, je lui ai demandé d’exprimer ses sentiments à travers l’écriture. Je lui ai demandé de dresser une liste des changements qu’elle aimerait voir chez Gilly. A ma grande surprise, elle a accepté.
Voici le contenu de ladite liste :
- « Bouge plus lentement, Gilda. Arrête avec tes mouvements soudains. Ca m’effraie car je suis beaucoup plus petite que toi. »
- « S’il te plaît, laisse-moi manger ma propre nourriture au lieu de me la voler dans ma gamelle. Tu as TA nourriture et TA gamelle. »
- « Arrête de chercher à capter toute l’attention de Maman et Papa. Parfois, j’ai envie d’avoir un petit moment seule avec eux, moi aussi, tu sais ? »
- « S’il te plaît, arrête de te comporter comme si tu allais me manger toute crue, d’accord ? »
Hélas, Gilda ne l’a pas très bien pris. Elle avait pourtant dit qu’elle était ouverte à toute critique constructive, mais elle a choisi de se taire en prenant connaissance de la liste de Marti.
Certains thérapeutes auraient lié ce type de comportement à la relation qu’entretenait Gilda avec sa mère, mais je ne suis pas d’accord.
Je me suis ensuite souvenue que la plupart des problèmes de couples provenaient d’un mal plus profond : le manque de confiance. Ce qui m’a amenée à faire appel à un exercice vieux comme le monde, le test de confiance, celui qui consiste à se laisser tomber en arrière pour être rattrapé par le partenaire. Je l’ai adaptée à la situation.
Je sais qu’il aurait été cruel de laisser tomber ma chatte sur la tête de ma chienne, mais en fait, je leur ai fait croire que j’allais le faire. Et donc, alors que j’ai porté Marti au-dessus de la tête de Gilda, j’ai senti l’ambiance électrique qui commençait à envahir la pièce. « Prêtes ? 1… 2… », mais au lieu de « 3 », j’ai crié et posé Marti en lieu sûr, sur la table basse.
Elles étaient toutes 2 décontenancées. Marti semblait reconnaissante que cette manœuvre ait pris une autre tournure, alors que Gilly ne comprenait pas pourquoi la chute avait été avortée. Je leur ai demandé de méditer en silence pendant 60 secondes et de se concentrer sur ce qu’elles ont pensé de l’expérience, espérant que cette dernière allait les aider à coller les pots cassés.
A ce moment-là, la séance touchait presque à sa fin. J’ai commencé par leur demander ce qu’elles avaient appris de cette thérapie, mais avant qu’elles ne puissent répondre, la porte de mon cabinet (mon salon, donc), s’est brusquement ouverte : Papa était de retour à la maison.
Gilda s’est précipitée vers lui pour l’accueillir et Marti est sortie à toute vitesse de la pièce pour se réfugier à nouveau dans le placard. Là, je pensais que nous avions fait des progrès, mais qu’elles ne pouvaient toujours pas supporter de se trouver dans la même pièce. J’ai échoué dans ma mission de thérapeute de couple ! Ma mère (la vraie conseillère) serait très déçue…
PLUS TARD DANS LA SOIREE :
La plupart des thérapeutes n’ont pas la chance de vivre avec leurs patients, mais moi, je n’en ai que 2, et en plus, ils vivent justement avec moi. Sans quoi, j’aurais raté ceci : »
Et oui, le miracle a bel et bien eu lieu. Tous les problèmes entre Marti et Gilda ne sont pas tout à fait réglés, mais c'est déjà un premier pas de réalisé...
Par Alexandre Dieu
Rédacteur en chef
Passionné d’écriture, des réseaux sociaux (et bien évidemment des animaux), Alexandre Dieu est le rédacteur en chef de Woopets. Diplômé d’un Master Métiers de la rédaction, il travaille en harmonie avec 2 vétérinaires, une éducatrice canine, un journaliste et 2 rédacteurs spécialisés mobilisés pour Woopets.
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