Une joggeuse gravement blessée par 3 chiens, leur propriétaire est incrédule

La ville de Potton, au Canada, a été le lieu d’une attaque-surprise de 3 chiens de race Pitbull-Labrador, vendredi 29 mars, sur une personne. La victime est une joggeuse qui passait derrière la propriété d’Alan Barnes, propriétaire des 3 canidés responsables d’une situation jugée critique au début. Elle l’est désormais un peu moins selon le maire de la commune, Jacques Marcoux.

Ce dernier a annoncé à Le Quotidien que la femme a été opérée pendant 8 longues heures. Son état inspirait l’inquiétude. Il serait désormais stabilisé.

L’attaque, « un instinct naturel chez un chien » selon le propriétaire

Que s’est-il réellement passé, chemin de l’Aéroport ce vendredi ? Alan Barnes n’aurait pas fermé la barrière de sa propriété, laissant la possibilité à ses chiens d’agir de la sorte. « La dame faisait du jogging. Ils ont couru vers elle, ils ont sauté dans sa direction et elle est tombée. Ils ont ensuite attaqué. C’est un instinct naturel chez un chien. Ce n’était pas la première fois qu’elle passait dans la rue et il n’était rien arrivé. »

Il dit se sentir « terriblement mal », avant d’avouer, encore une fois, sa stupéfaction devant ces faits : « C’est vraiment triste. Il y a beaucoup de gens qui viennent ici, et les bêtes n’ont jamais été agressives. Ce sont de gentils chiens. Ce ne sont pas des chiens d’attaque, je n’ai jamais entraîné mes animaux pour attaquer. [...] C’est la première fois que ça arrivait. Ils n’ont jamais montré d’agressivité envers quoi que ce soit. Personne ne sait pourquoi ils ont fait ça. C’est très bizarre. » L’homme a lui-même contacté les services de secours après avoir découvert l’état de la joggeuse. « Elle était dans une condition sérieuse », confie-t-il.

Une attaque, déjà, l’été dernier

De son côté, le maire de Potton regrette cet « incident malheureux ». Il pourrait avoir un « impact sur l’image de la communauté », majoritairement « rurale ». « Dans les jours et semaines à venir, il va falloir rassurer les gens sur la qualité de vie ici et sur la sécurité », poursuit-il. Une sécurité bizarrement absente, l’été dernier, selon Yannick Savard. Lui aussi aurait été victime de l’attaque des chiens d’Alan Barnes, et aurait reçu des morsures occasionnant des bandages.

« Je suis passé quatre fois devant chez lui, dont trois fois en vélo. Les chiens me couraient après. Toutes les fois, le propriétaire allait dans la rue et les appelait. C’est la quatrième fois, alors que j’étais à pied pour aller à la banque qu’ils m’ont attaqué », raconte-t-il.

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Des chiens confisqués

Les canidés ont finalement été confisqués…44 heures après les faits de ce 29 mars. « Ce n’est pas normal », lâche Carl Girard, le directeur général de la SPA des Cantons. « Les chiens sont la preuve, la preuve d’une agression sauvage qui aurait pu carrément virer en homicide. Les preuves sont vivantes et ils sont chez le contrevenant! C’est un non-sens. » Et d’en profiter pour évoquer l’absence « de réglementation claire » à ce sujet.

La SPA de l’Estrie garde, pour l’heure, les responsables de l’attaque. Sa porte-parole, Geneviève Cloutier, explique à nos confrères les démarches à venir. « On va évaluer le cadre légal et faire un plan d’intervention lundi. On doit tout évaluer avant de prendre une décision. »