Une nouvelle arnaque d'éleveurs de chiots illégaux avec de mystérieuses visites à domicile inquiète les autorités

L’une des règles de base à respecter lorsqu’on s’apprête à acheter un chiot chez un éleveur, c’est de se rendre chez ce dernier pour observer les conditions de vie des animaux. Au Royaume-Uni, certains vendeurs illégaux ont trouvé l’astuce pour empêcher leurs victimes de passer par cette étape et pour leur vendre des canidés malades.

Elle consiste pour eux à demander plutôt une visite chez les acheteurs, afin d’après eux de s’assurer que le futur domicile du chien est convenable. Ils demandent également à leurs clients de placer l’argent dans une enveloppe, puis de leur remettre celle-ci sur le pas de la porte. Le tout en portant une casquette et un masque pour ne pas être identifiés par la suite, utilisant le prétexte du Covid. Une pratique observée depuis plusieurs semaines par une association de protection animale nord-irlandaise, qui invite les gens et les autorités à se montrer vigilants, rapportait le Mirror le jeudi 5 mai.

L’association en question est l’USPCA. Cette nouvelle forme d’arnaque a été constatée principalement dans le comté d’Antrim jusqu’ici, mais l’organisation craint que ses auteurs ne fassent des émules ailleurs en Grande-Bretagne, voire dans d’autres pays.

Photo d'illustration

D’après l’unité d’enquêtes spéciales de l’USPCA, ces élevages illégaux mettent tout en œuvre pour paraître irréprochables et pour obtenir la confiance des acheteurs, afin de mieux les berner. « Ces individus adaptent continuellement leurs opérations afin de duper les gens sans méfiance », explique ainsi Deirdre McArdle, responsable des soins aux animaux au sein de l’organisation.

Bon nombre de chiots de races Shih Tzu, Loulou de Poméranie, Chorkie (croisé Chihuahua / Yorkshire Terrier) ou encore Cockapoo (croisé Cocker Anglais / Caniche) ont ainsi été vendus à des personnes alors qu’ils étaient malades, mal nourris ou beaucoup plus jeunes que ce qui avait été affirmé.

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« Gagner rapidement de l’argent au détriment du bien-être de l’animal »

« Au cours des 2 dernières années, ils ont utilisé l'excuse du Covid pour empêcher les acheteurs de voir où le chiot est né et est élevé, poursuit Deirdre McArdle. A présent, ils emploient le stratagème des ‘contrôles à domicile’ dans le but de gagner la confiance de l'acheteur. »

Dans ces usines à chiots, « le seul intérêt est de gagner rapidement de l’argent au détriment du bien-être de l’animal », indique la responsable, qui dénonce cette démarche malveillante menaçant aussi la sécurité des acheteurs : « Nous appelons à la vigilance contre ce nouveau mode de fonctionnement, pour leur propre sécurité et celle des pauvres animaux qui sont élevés sans pitié et pour le profit. »