Une nouvelle étude révèle une autre facette de l’aide qu’apportent les chiens aux personnes souffrant de stress post-traumatique
Les troubles du stress post-traumatique affectent considérablement la vie quotidienne des gens qui en souffrent. Des chiens d’assistance spécialement formés leur apportent toutefois une aide précieuse. On savait jusque-là qu’ils le faisaient principalement lors des épisodes de stress ou de dépression. Une étude démontre qu’ils sont aussi capables de le faire avant la survenue de ces crises en se fiant à leur flair.
Les chiens d’assistance interviennent dans une large variété de domaines, dont celui des troubles du stress post-traumatique (TSPT). Les personnes qui en souffrent sont souvent des militaires, policiers, pompiers ou victimes ayant vécu des évènements traumatisants. Les répercussions de ces derniers sur leur santé mentale sont sévères et durables.
Les chiens en question aident ces gens à garder le moral, à sortir du cercle vicieux de la dépression et de l’isolement. Ils les soutiennent et réconfortent durant les moments où ils se sentent mal, mais seraient aussi capables de détecter les signes annonciateurs de ces épisodes grâce à leur odorat.
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C’est ce que révèle une étude faite par des chercheurs à l’Université Dalhousie à Halifax au Canada. Publiés dans la revue Frontiers in Allergy, les résultats de ces travaux sont également relayés par Psychiatrist.com.
« Certains chiens peuvent également détecter ces épisodes via leur respiration »
Les auteurs de ladite étude avaient appris à des chiens à identifier des signaux olfactifs dans l’haleine de personnes pensant à des expériences traumatisantes qu’elles avaient vécues.
Laura Kiiroja, qui a dirigé ces recherches, souligne que si les chiens d’assistance sont déjà formés pour répondre aux « signaux comportementaux et physiques » émis par les personnes aux prises avec les TSPT, cette nouvelle étude « a montré qu’au moins certains chiens peuvent également détecter ces épisodes via leur respiration ».
L’expérience avait consisté pour les chiens à renifler des échantillons prélevés sur des masques dans lesquels les candidats avaient respiré pendant qu’ils se remémoraient des évènements traumatisants.
2 méthodes avaient été appliquées. L’une, dite « discriminatoire », devait permettre d’évaluer la capacité des chiens à faire la distinction entre 2 états (calme et stress) sur les prélèvements faits sur une seule et même personne. L’autre, dite « de détection », pour mesurer l’aptitude des canidés à « généraliser l’odeur cible à différentes personnes et à différents événements stressants d’un individu ».
Résultat, les chiens ont affiché un taux de réussite de 90% sur les échantillons lors de l’exercice de discrimination, ainsi que de 74 à 81% sur l’exercice de détection.
Des informations qui pourraient donner une autre dimension aux chiens d’assistance TSPT
Pour les auteurs de l’étude, cela signifie que les chiens peuvent détecter des odeurs bien spécifiques présentes dans la respiration des patients qui sont sur le point d’avoir une crise liée au stress post-traumatique. Ces travaux fournissent « des informations sur les mécanismes qui sous-tendent la fonction d’alerte des chiens d’assistance liés au TSPT, ainsi que des preuves de la possibilité de former les chiens à détecter les épisodes de détresse à venir par la respiration de la personne ».
Cette aptitude, que l’on observe notamment chez les chiens d’alerte médicale pour personnes diabétiques, serait de nature à « révolutionner » la formation les chiens d’assistance spécialisés dans les TSPT, mais aussi la manière dont ils agissent auprès des personnes qui en souffrent.
Par Alexandre Dieu
Rédacteur en chef
Passionné d’écriture, des réseaux sociaux (et bien évidemment des animaux), Alexandre Dieu est le rédacteur en chef de Woopets. Diplômé d’un Master Métiers de la rédaction, il travaille en harmonie avec 2 vétérinaires, une éducatrice canine, un journaliste et 2 rédacteurs spécialisés mobilisés pour Woopets.
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