(Vidéo) Un jeune homme malvoyant expulsé d’un Monoprix de Marseille en raison de son chien guide

Fin septembre, à Marseille. Arthur Aumoite, malvoyant, est accompagné de son chien guide, Loya, dans un Monoprix de la ville phocéenne. Ce n’est pas du goût du gérant qui va tout faire pour expulser le jeune homme de son magasin.

Illustration : "(Vidéo) Un jeune homme malvoyant expulsé d’un Monoprix de Marseille en raison de son chien guide"

Décidément, les chiens guides ne sont pas toujours les bienvenus dans les lieux publics. L'an dernier, 88 cas de refus ont été signalés. En août dernier, nous vous racontions le calvaire vécu par un jeune toulousain atteint d'infirmité motrice cérébrale. Alors à l'intérieur d'un Carrefour Express, il avait dû faire face à un responsable de l'enseigne qui refusait l'entrée de son chien. A Marseille, le 21 septembre dernier, c'est à peu près ce qu'il s'est passé pour Arthur Aumoite.

A 25 ans, Arthur est malvoyant. Il souffre d’une atteinte rétinienne d’origine génétique. Il se rend dans un Monoprix de la cité phocéenne. La scène, filmée, a provoqué un tollé sur le net. Et pour cause, le gérant de l’enseigne lui a montré la porte de sortie, considérant que la présence de son chien guide, Loya, remettait en cause des règles d’hygiène.

Sur le film, la tension est palpable dans un premier temps. Le ton monte. Puis, le directeur n’hésite pas à pousser Arthur, à le ramener vers la sortie par la force. Certes, par la suite, Monoprix s’est excusé sur Twitter : « Monoprix condamne fermement les faits qui se sont déroulés à Marseille et vous présente ses excuses. Engagées depuis plusieurs années dans la lutte contre les discriminations, nos équipes sont formées à l’accueil de tous les publics et ont été sensibilisées à nouveau. »

Une situation affligeante, honteuse et dégradante

Reste que ça ne passe pas pour le jeune homme, qui a manifesté son envie de porter plainte. Comme il le rappelle sur sa page Facebook, « l'article 88 de la loi 87-588 donne libre accès aux chiens-guides d'aveugle ou d'assistance dans tous les lieux ouverts au public et transports. Malgré cette loi, je suis quotidiennement dévisagé, contrôlé et parfois on me refuse l'accès, spécifiquement dans les taxis, VTC, et commerces alimentaires », déplore Arthur.

A nos confrères de l’AFP, la victime explique ses motivations d’une plainte à venir : « Ce n'est pas moi contre Monoprix, je veux juste faire quelque chose de bien d'une situation de départ qui est affligeante, honteuse et dégradante. Nous comptons sur la viralité de l'incident, sur les réseaux sociaux et dans les médias, pour faire bouger les choses. Mais je compte aussi agir en justice contre les deux personnes qui m'ont viré du magasin. Il y a une loi qui prévoit des sanctions, il faut aller jusqu'au bout. »

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