La perte d'audition chez le chien
Une surdité partielle ou complète, atteignant une oreille ou les deux, peut survenir chez le chien pour des raisons diverses. Prévention et traitement sont possibles dans la plupart des cas.
Les capacités auditives du chien sont nettement supérieures à celles des humains. Nos amis à 4 pattes sont, en effet, capables de percevoir des sons allant de 67 (sons bas) à 45000 Hertz (aigus), alors que l’homme ne peut entendre qu’entre 20 et 20000 Hertz.
Avec le flair, l’ouïe est donc l’un des sens les plus développés chez le chien. En préserver les facultés est vital pour lui, car de nombreuses actions en dépendent au quotidien. Prévenir d’éventuelles affections en examinant et en nettoyant régulièrement ses oreilles permet de réduire les risques de pertes d’audition. Il existe également des mesures curatives dont l’efficacité est justement accrue lorsqu’elles sont appliquées rapidement et après un dépistage précoce.
Des causes diverses
Les pertes d’audition chez le chien peuvent être partielles, totales, unilatérales (touchant une seule oreille) ou bilatérales (touchant les 2 oreilles). L’origine du dysfonctionnement est, quant à elle, soit congénitale, soit due à la maladie ou au vieillissement.
Le chiot peut donc naître avec une surdité partielle ou complète. Il peut également venir au monde et grandir avec des capacités auditives correctes, mais voir ces dernières décliner au fil des années.
Certaines races présentent des prédispositions à la surdité. Les Bull Terriers, Dogues Argentins, Bergers Australiens et Dalmatiens en font partie. On estime, par exemple, que chez les Dalmatiens, 5% souffrent de surdité bilatérale et 15% ont une surdité unilatérale.
Du côté des maladies responsables de pertes d’audition, les otites chroniques figurent parmi les affections mises à l’index. Elles peuvent être soignées grâce à des traitements médicamenteux ou par la chirurgie.
Déceler la perte d’audition chez le chiot…
La perte d’audition chez le chiot relève, dans la majorité des cas, d’une anomalie héréditaire. Elle peut être décelée assez tôt, mais pas avant 3 semaines, car le jeune animal ne perçoit pas clairement tous les sons jusqu’à cet âge.
Passé ce délai, il est possible de jauger ses capacités auditives en scrutant sa réaction à des stimulations sonores, comme le fait de taper dans les mains ou d’agiter un trousseau de clés lorsqu’il regarde ailleurs. Outre l’attitude qu’il affiche en entendant ces sons, il est intéressant d’observer la mobilité de ses oreilles.
Enfin, son comportement vis-à-vis de sa mère et des autres chiots de la portée fournissent autant d’indications quant à ses capacités auditives : s’il continue de les mordre malgré leurs cris, cela veut peut-être dire qu’il n’entend pas ces derniers. Pour en avoir le cœur net, c’est au vétérinaire qu’il faut se tourner. Celui-ci pourra alors suggérer de soumettre le chiot à des tests auditifs et neurologiques pour dépister une éventuelle surdité.
… et chez l’adulte
Lorsqu’elle est due à la maladie ou au vieillissement, la perte d’audition peut se manifester de différentes manières chez le chien adulte ou âgé. Il suffit parfois d’observer l’attitude et les réactions du chien dans diverses situations pour se rendre compte d’une surdité partielle ou totale.
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Vous pouvez, par exemple, noter sa façon de réagir aux appels et aux ordres, s’il n’obéit qu’après avoir regardé son maître pour comprendre ce que ce dernier attend de lui. Il peut paraître souvent surpris lorsque l’on s’approche de lui ou quand quelqu’un l’aborde sans avoir été dans son champ visuel. Son manque de réaction aux bruits environnants (klaxons, aboiements de ses congénères, etc.) est également un signe pouvant laisser suspecter une perte d’audition.
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