Colobome de l'iris chez le chien
Le colobome de l’iris est une malformation congénitale qui peut survenir chez différentes races de chiens, avec une prédisposition relevée chez le Berger Australien.
Il existe une grande variété d’affections congénitales affectant les yeux des chiens. Parmi elles, le colobome de l’iris fait partie de celles dont les mécanismes sont les moins compris aujourd’hui. Ses causes et son développement sont tout aussi mystérieux.
Colobome de l’iris chez le chien : un trouble congénital
Chez le chien, le colobome de l’iris apparaît si l’iris ne se développe pas normalement durant la vie utérine du chien à naître. Pour rappel, l’iris est la membrane circulaire de la face antérieure du globe oculaire. Il correspond à la partie colorée visible de l’œil.
Résultat d’un problème au niveau du développement des tissus oculaires, le colobome de l’iris a des origines et des causes méconnues.
Il peut se présenter sous différentes formes : encoches de très petite taille sur le bord interne de la membrane, trous plus ou moins grands, en forme de triangle, etc. En fonction de leurs dimensions et de leurs formes, les colobomes peuvent donner à l’iris un aspect irrégulier.
Diagnostic du colobome de l’iris
Le colobome de l’iris chez le chien est constaté chez le vétérinaire ophtalmologue ou même chez le vétérinaire généraliste. Dans certains cas, le propriétaire de l’animal peut s’en rendre compte lui-même s’il dispose d’un minimum d’expérience et lorsque les trous sont suffisamment grands et déforment l’iris de manière bien visible.
Le diagnostic du colobome de l’iris ne peut être effectué que lorsque la pupille est dilatée.
Il est à noter que certaines races de chiens présentent une prédisposition au colobome de l’iris, notamment le Berger Australien. Il s’agit d’une anomalie que l’on trouve surtout chez les sujets de couleur « merle », et ce une fois encore pour des causes inconnues.
Conséquences du colobome de l’iris sur la vie du chien
En règle générale, le colobome de l’iris chez le chien n’a pas un impact énorme sur la vie de l’animal au quotidien. Il constitue certes une certaine gêne mais il n’affecte que très peu sa vision, sauf lorsque les trous sont particulièrement étendus.
La principale gêne résultant du colobome de l’iris réside dans le fait que le chien doit plisser les yeux de manière plus marquée qu’un chien sain lorsqu’il est exposé à une lumière intense. Ceci s’explique par l’incapacité de l’iris à se contracter suffisamment pour filtrer la lumière qui entre dans le globe oculaire. En effet, à la manière d’un appareil photo, l’iris joue normalement un rôle de diaphragme : il diminue l’ouverture formée par la pupille, diminuant ainsi la quantité de lumière qui pénètre dans l'œil par l’ouverture pupillaire. Cette affection est également susceptible de réduire le champ de vision du chien de manière provisoire.
Les chiens de travail – notamment les chiens de berger – étant appelés à être exposés à la lumière plusieurs heures par jour, ils sont ceux qui souffrent le plus du colobome de l’iris.