Hypomyélinisation chez le chien
L’hypomyélinisation chez le chien est une anomalie d’origine héréditaire. Elle touche le système nerveux de l’animal, qui est notamment pris de tremblements durant sa jeunesse.
L’hypomyélinisation est souvent évoquée conjointement à la dysmyélinisation. L’une comme l’autre sont des troubles congénitaux affectant le processus de myélinisation dans le système nerveux central du chien. Quelles sont les caractéristiques de l’hypomyélinisation et quelles sont les chances de guérison chez le chien atteint ?
L’hypomyélinisation chez le chien, ou syndrome des chiots trembleurs
On parle d’hypomyélinisation, mais aussi de tremblements congénitaux ou de syndrome des chiots trembleurs. Vous l’aurez compris, donc, les frémissements animant le corps du chien concerné par ce problème en constituent le principal symptôme. La présence de tremblements indique une atteinte du système nerveux de l’animal.
La myéline est une substance dont la fonction est d’assurer la protection et l’isolation des fibres nerveuses. Elle constitue une gaine autour des neurones permettant une transmission optimale des informations nerveuses à l’organisme. Lorsque sa structure est bonne, mais qu’elle est présente en trop faible quantité, on parle d’hypomyélinisation. Lorsqu’il existe une anomalie de structure de la myéline, il s’agit de dysmyélinisation.
La transmission de l’hypomyélinisation est héréditaire, due à une mutation du gène responsable de la maladie. Certains chiens peuvent le porter sans pour autant en manifester les symptômes.
Races prédisposées
Plusieurs races sont connues pour être prédisposées à l’hypomyélinisation canine. Nous pouvons citer le Braque de Weimar, le Samoyède, le Welsh Springer Spaniel, le Bouvier Bernois, le Chow Chow et le Dalmatien ainsi que le Golden Retriever.
En guise de prévention, il est donc recommandé aux éleveurs de Braque de Weimar et de Welsh Springer Spaniel de recourir au dépistage par test ADN de leurs animaux. En effet, le dépistage n’est disponible que pour ces deux races pour le moment. Ce dépistage leur permet d’éviter de sélectionner les chiens porteurs du gène en question comme reproducteurs.
Comment se manifeste-t-elle ?
Les symptômes associés à l’hypomyélinisation apparaissent généralement chez les chiots affectés vers l’âge de 2 à 3 semaines. Ces jeunes canidés sont pris de :
- Tremblements, qui s’estompent lorsqu’ils dorment ou se reposent, et gagnent en intensité lorsqu’ils sont actifs
- Troubles de la coordination des mouvements (ataxie)
- Difficulté, voire impossibilité de marcher ou même tenir sur leurs pattes
- Mouvements incontrôlés du globe oculaire (nystagmus)
- Episodes de convulsions
Pas de traitement, mais la disparition spontanée des symptômes
A ce jour, il n’existe aucun traitement contre l’hypomyélinisation chez le chien. Seul un traitement symptomatique des crises convulsives est entrepris.
Le pronostic de la maladie est plutôt favorable chez les chiots femelles, qui peuvent guérir spontanément au bout de quelques semaines. En revanche, la majorité des Samoyèdes et des Welsh Springer Spaniels atteints continuent de manifester les symptômes durant toute leur vie. Le pronostic est cependant plus sombre pour les chiots mâles qui, dans la plupart des cas, meurent vers l’âge de 3 à 4 mois.