Maladie de Legg-Perthes-Calvé chez le chien
Quand un jeune chien boitille d’une patte arrière, semble endolori et devient grincheux, il est possible qu’il souffre de la maladie de Legg-Perthes-Calvé. De quoi s’agit-il au juste ? Quel en est le traitement ?
Plusieurs appellations pour une seule même pathologie : maladie de Legg-Perthes-Calvé, mais aussi nécrose aseptique de la tête fémorale ou encore ostéochondrite primitive de la hanche.
Une pathologie consécutive à la nécrose de la tête du fémur
Chez le chien qui est affecté par la maladie de Legg-Perthes-Calvé, le fémur est sujet à un phénomène de nécrose provoqué par une anomalie vasculaire, endommageant le cartilage et donnant lieu à une inflammation, ainsi qu’à de l’arthrose. La maladie est très douloureuse pour l’animal.
Si l’origine précise de la maladie de Legg-Perthes-Calvé n’a pas encore été déterminée, le facteur génétique semble prendre le dessus sur les autres causes possibles, dont les traumatismes et les dérèglements hormonaux. La transmission héréditaire est autosomique récessive.
Les races de petite taille, comme le Caniche, le Chihuahua, le Coton de Tulear, le West Highland White Terrier et le Yorkshire Terrier, semblent avoir une prédisposition. Le Berger Australien est également touché par la maladie de Legg-Perthes-Calvé.
Par ailleurs, il est très rare que le chien atteint ait les 2 hanches affectées. Chez 9 canidés sur 10 souffrant de la maladie de Legg-Perthes-Calvé, seule une hanche est touchée.
Symptômes et diagnostic de la maladie de Legg-Perthes-Calvé chez le chien
La maladie de Legg-Perthes-Calvé se déclare chez le jeune chien, entre 4 et 11 mois d’âge, indépendamment du sexe de l’animal.
La maladie de Legg-Perthes-Calvé se manifeste chez le chien affecté par une boiterie d’un membre postérieur. Cette dernière connaît une évolution graduelle ; elle s’aggrave au fil du temps pour aboutir à l’impossibilité pour l’animal de s’appuyer sur la patte correspondant à la hanche. Le mal peut évoluer vers l’atrophie musculaire de l’arrière-train.
Outre ces symptômes, le chien souffrant de la maladie de Legg-Perthes-Calvé montre des signes clairs de douleur. Il peut également devenir grincheux, voire irritable.
De telles manifestations chez un chien de moins d’un an rendent nécessaire la consultation vétérinaire. Le diagnostic ne peut être confirmé que par la radiographie des hanches. Les indicateurs recherchés via l’imagerie vétérinaire sont un aplatissement de la tête du fémur et des traces d’arthrose notamment.
La chirurgie, indispensable dans la plupart des cas
En règle générale, le chien pour lequel la présence de la maladie de Legg-Perthes-Calvé a été établie doit être opéré. En effet, il est possible d’envisager un traitement conservateur, basé sur la confection d’un pansement, un repos strict en cage ainsi que l’administration d’anti-inflammatoires. Cependant, ce type de traitement est souvent un échec puisque la maladie est la plupart du temps découverte tardivement. La meilleure solution reste donc le recours à la chirurgie.
Lorsque l’état de la hanche du chien le permet, il est possible d’attendre un moment avant de l’opérer en laissant l’animal au repos et en ayant recours à la physiothérapie.
L’intervention chirurgicale consiste à effectuer la résection de la tête et du col du fémur. La récupération est cependant très longue. Une prothèse de hanche peut également être envisagée mais a un coût plus élevé.
La maladie de Legg-Perthes-Calvé se traite très bien de nos jours et le pronostic est souvent bon en cas de traitement chirurgical. Il peut toutefois arriver que le chien continue de boiter légèrement après un gros effort. La qualité du repos et de la rééducation est déterminante sur ce point. Si elle est assurée, les boiteries résiduelles et occasionnelles ont moins de chances d’apparaître.