* [] La légende du Akhal-Téké []*

Akhal-Teke

Fichier:Achaltekkiner.jpgrace de cheval de selle très ancienne et très pure, originaire d’Asie centrale et traditionnellement élevée par la tribu des Tekes au Turkménistan dont il est l’emblème, ainsi que dans des haras comme celui d’Achkhabad. Il vivrait depuis 3000 ans environ dans cette région, près des oasis du désert de Karakorum. Très rapide, il est aussi extrêmement endurant, robuste et sobre. On le connaît également sous le nom de cheval d’or bien que la fameuse Robe aux reflets dorés qui l’a popularisé ne concernerait qu’environ 1% de la race. Ce cheval fut un élément décisif de l’indépendance des turkmènes face à leurs voisins. Les chevaux turkmènes sont aussi détenteurs de records d’endurance et d’un record olympique. La race faillit disparaitre à cause de l’administration russe dans années 1950 mais fut sauvée par quelques passionnés. L’Akhal-Teke a depuis dépassé les frontières de son pays natal puisqu’il est élevé à Gubden au Daghestan, au haras Lugovsky du Kazakhstan, au haras de Stavropol en Russie, et des élevages se sont développés ces dernières années en Allemagne, aux États-Unis et en France où l’Akhal-Teke est reconnu comme race étrangère de cheval de selle depuis 2004.

Étymologie

Le nom d’Akhal-teke vient de la vallée Akhal et de la tribu nomade et guerrière turkmène qui l’élève traditionnellement, les Tekes.

Origine

Les plus anciennes traces de l’Akhal-Teke remonteraient aux IVe et IIIe siècle avant JC. Les auteurs russes soutiennent que la race s’est formée au fil de croisements successifs entre des chevaux robustes et résistants de diverses races, dont certains issus des caravanes qui partaient vers l’Asie et que les Tekes attaquaient au passage. Les rudes conditions climatiques auraient provoqué une sélection sévère des chevaux et peu à peu formé la race Akhal-Teke. Selon d’autres auteurs, il descend directement du cheval turkoman dont les vestiges archéologiques datés de l’époque des Scythes furent découverts dans les tombeaux des montagnes de l’Altaï. Le turkoman aurait donné naissance à plusieurs lignées et celle des steppes d’Asie Centrale serait l’Akhal-Teke

Blason du Turkménistan

 

C’est l’un des chevaux les plus impressionnants qui soient. Il est élevé depuis près de 3 000 ans dans l’oasis d’Achkabad dans le désert du Turkménistan, une région au nord de l’Iran, par la tribu des Tékés. Il a été sélectionné sur ses aptitudes à la course. Bien que les Turkmènes l’aient sûrement un jour croisé avec des chevaux arabes et persans, l’Akhal-teke a été préservé des influences étrangères grâce à l’isolement de sa terre natale. Dans le désert, les journées atrocement chaudes sont suivies de nuits très froides. La race Akhal-Teke est devenue mince et solide, adaptée à ces conditions très rudes. Cette conformation est compensée par des allures rapides, une très grande endurance et une robustesse illimitée due en grande partie au style de vie rigoureux qui lui été imposé pendant plusieurs siècles. Il a gardé au cours du temps des réflexes très sauvages. Par exemple, 80% des juments poulinent debout et absorbent leurs eaux au fur et à mesure.

Les méthodes traditionnelles de gestion des Turkmènes n’incluaient pas la mise à l’écurie. Les animaux étaient enveloppés dans du feutre, avec la tête qui dépassait et étaient gardés attachés à des piquets. Leur régime se composait de maigres rations de luzerne séchée, d’orge et d’un peu de graisse de mouton. Les poulains étaient sevrés très tôt et on organisait des courses de yearlings. De nos jours, les Akhal-Teke sont gardés selon des méthodes plus modernes, au pré la journée et à l’écurie la nuit. On ne les fait pas courir avant l’âge de 2 ou 3 ans, comme les pur-sang. À partir de la seconde moitié du XIXe siècle, la race faillit disparaitre face à des races plus populaires comme le pur-sang anglais. Cependant quelques éleveurs disséminés dans le Proche-Orient permirent à la race de perdurer. En 1930 fut créé le stud book de la race dont les sujets impurs (croisés avec le pur-sang anglais ou d’origine douteuse) furent retirés à partir de 1972. Aujourd’hui la race est présente dans toute l’Europe, bien qu’elle reste relativement rare (cheptel d’environ 600 têtes sur toute l’Europe).

Taille 

1,50 – 1,60 m, parfois plus grand, jusqu’à 1,70 m.

Robe 

Bai, isabelle, noir, alezan, gris, palomino, crème aux yeux bleu (« cremello »); les robes sauf noir et gris ont parois un somptueux lustre doré ; le gris peut avoir des teintes argent.

Conformation 

Tête très fine, grands naseaux ouvert, grands yeux expressifs, longues oreilles magnifiquement sculptées ; encolure longue, droite et souvent fine, attachée haut sur les épaules ; épaules obliques avec un garrot saillant ; dos long et souvent faible, cage thoracique peu profonde, tendance à des reins faible par manque de muscles ; arrière-main étroite mais avec une croupe et de longues cuisses musclées ; antérieurs droits et forts avec de long avant-bras, longs postérieurs qui tendent à être coudés avec des jarrets clos ; pieds petits mais durs ; crins clairsemés ; peau fine. Très longiligne, son corps est long, étroit et mince, son ventre levretté, sa tête fine et l’encolure presque verticale.

Caractère

L’Akhal-Teke possède un caractère vif et courageux mais il est également très attaché à son cavalier, bien que méfiant, têtu et rebelle. Contrairement à une légende tenace, ils ont besoin de beaucoup de tendresse qu’ils rendent généreusement, allant même jusqu’à se tuer d’épuisement pour leur cavalier. Par contre, il deviennent rapidement rétifs en cas de brutalité injustifiée.