Animaux de ferme

En France, presque chaque semaine, sont signalés des animaux – chevaux, moutons, chèvres, vaches… – livrés à eux-mêmes, sans nourriture, ni eau, ni soins. En l’absence de réaction du voisinage, ces animaux dépérissent et finissent par mourir dans l’indifférence générale. L’herbe d’un champ ne permet pas à un animal domestique de survivre.

Plus de 50 cadavres en Côte d’Or Criant
En février 2009, One Voice s’est portée partie civile dans une affaire concernant la découverte de plus de 50 cadavres de bovins charolais, dont certains en état de décomposition avancée, sur des pâtures en Côte d’Or. Sur place, un enquêteur de l’association a appris que ces animaux, laissés à l’abandon, avaient fini par mourir, les uns après les autres.
Ces bovins appartenaient à deux éleveurs possédant un troupeau de près de 800 charolais, le plus important du département. Selon des témoins et d’après la découverte d’ossements anciens, le délaissement des animaux durerait depuis 10 ans.

Signalez les animaux abandonnés
One Voice souligne que, dans cette affaire et dans d’autres, les animaux abandonnés sont généralement connus du voisinage et des autorités, qui ne font rien pour leur venir en aide. En Côte d’Or, des chasseurs passaient régulièrement dans les pâtures où les bovins dépérissaient et où gisaient des carcasses. Le maire de la commune et la Direction départementale des services vétérinaires, prévenus en 2008, n’étaient pas intervenus.
Ces actes de cruauté sur les animaux de ferme ne résultent pas forcément d’un problème financier : les deux éleveurs de Côte d’Or ont payé une forte caution pour rester en liberté sous contrôle judiciaire jusqu’à leur procès. Les gendarmes s’intéressent à leur comptabilité pour savoir si ces éleveurs ont touché des subventions agricoles sur la totalité de leur troupeau alors que des animaux étaient déjà morts. One Voice souhaite qu’ils soient condamnés à une interdiction à vie de détenir des animaux.
One Voice demande que soient signalés aux autorités tous les animaux en péril dans les champs.


Les animaux sont devenus des outils de travail

L’intensification croissante de l’agriculture a profondément modifié le métier d’éleveur depuis une trentaine d’années. Le choix du productivisme a transformé les animaux en outils de travail pour ceux qui les exploitent. Leurs conditions de vie et leurs souffrances ont peu d’importance du moment qu’ils fournissent du lait, de la viande ou des œufs et que les éleveurs touchent des subventions agricoles.
Le monde agricole va mal. Les maladies professionnelles et les suicides y sont nombreux. Beaucoup d’éleveurs perdent pied. Les abandons de troupeaux sont souvent le fait d’éleveurs dépassés par les exigences de leur métier, ou souffrant d’affections psychiatriques, parfois du manque d’argent, et surtout et toujours, du manque d’éthique et du respect élémentaire qu’ils devraient avoir pour des animaux qui leur permettent de vivre.

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