Eleveur canin
Comment devient-on éleveur canin ? Nous vous expliquons tout à ce sujet, y compris les obligations légales et les éventuelles formations à suivre.
L’élevage de chiens est une activité passionnante, mais on ne s’improvise pas éleveur canin. Cela demande de s’investir totalement auprès des animaux et d’avoir des connaissances poussées dans tous les domaines : santé, bien-être, psychologie, comportement, reproduction et éducation du chien, entre autres. Comment devenir éleveur canin ? Quel parcours faut-il suivre pour exercer ce métier ?
Description du métier d’éleveur canin
L’activité d’éleveur canin consiste à assurer l’élevage, la sélection et la reproduction de chiens dans le respect, à la fois, des standards de la race, des normes, de la santé des animaux et des lois en vigueur.
Il doit répondre à tous les besoins des chiens qu’il élève : leur alimentation, leur hygiène, leur sécurité et leur bien-être. Cela passe par un entretien quotidien des locaux et des installations, les soins aux chiens et aux chiots, leur exercice physique, ainsi que le développement de leur comportement.
Il est souvent conseillé de se spécialiser dans une ou 2 races, car l’éleveur doit les connaître parfaitement.
Un éleveur peut aussi prendre part à des évènements canins, comme les expositions, les concours de beauté, les épreuves sportives (obéissance, agility, conduite de troupeaux…). Il peut également proposer des services et prestations annexes, comme l’éducation, la pension, le toilettage, etc.
Les formations et diplômes pour devenir éleveur canin
Pour mettre en place un élevage canin, il est obligatoire de posséder le certificat de capacité délivré par la préfecture. Pour l’obtenir, on doit suivre une formation assurée par la SCC (Société Centrale Canine) ou tout autre organisme habilité par le ministère de l’Agriculture.
Il n’est toutefois pas indispensable d’avoir un diplôme, même si ce dernier et la formation qu’il sanctionne constituent un plus.
Si l’on veut se former, il est possible, dès 18 ans et avec le niveau 3e CAP, de passer un BPA (Brevet Professionnel Agricole) travaux de l’élevage canin ou félin. Il se prépare en alternance ou en formation professionnelle.
On peut aussi passer par un bac pro conduite et gestion d’une entreprise du secteur canin ou félin.
De plus, il existe des formations à distance (e-learning) permettant de compléter ses connaissances.
Effectuer un stage chez un éleveur confirmé ou faire du bénévolat auprès d’un refuge pour chiens, cela constitue également un excellent moyen d’engranger de l’expérience et d’être au contact des animaux avant de se lancer dans le métier.
Les compétences requises pour exercer le métier d’éleveur canin
Il va de soi qu’un éleveur canin doit tout d’abord adorer les chiens. Il doit aussi avoir développé une certaine expertise autour de l’univers du chien et des connaissances poussées à propos de la race qu’il élève et promeut.
La disponibilité est également indispensable pour l’exercice de ce métier. L’éleveur canin peut être appelé à intervenir à tout moment de la journée ou de la nuit dans certains cas : urgence, accident, maladie, mise bas… Sans oublier les soins et les travaux d’entretien et d’hygiène à effectuer au quotidien.
Il s’assure du bien-être des animaux et de leur équilibre, notamment en respectant le temps que les chiots doivent passer avec leur mère avant de les sevrer, puis de les proposer à la vente. Sachant que l’âge minimum légal est de 8 semaines. La santé et le bonheur des chiens qu’il élève sont d’ailleurs au sommet de ses priorités, pas le profit. Il ne vend pas des marchandises, mais des êtres vivants qui ont des besoins, des sentiments et qui sont destinés à faire partie d’une famille.
Le relationnel est également important. L’éleveur canin communique avec les futurs propriétaires des chiots, les conseille en matière d’alimentation, de santé ou encore d’éducation.
Enfin, il doit connaître la règlementation et les lois régissant son activité. Il ainsi notamment tenu d’obtenir une immatriculation à la Chambre d’agriculture s’il commercialise plus d’une portée par an, d’afficher sur ses annonces de vente de chiens son numéro Siren, leur âge, leur numéro d’identification ou celui de leur génitrice ou encore l’éventuelle inscription à un livre généalogique. L’assurance responsabilité civile professionnelle est aussi obligatoire.
Débouchés et rémunération
La voie la plus commune est de créer son propre élevage, mais comme nous l’avons vu plus haut, il est essentiel d’avoir de l’expérience. D’où l’importance des périodes d’apprentissage passées auprès d’éleveurs et d’établissements en lien avec l’univers canin.
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Il s’agit d’une activité qui demande beaucoup de temps pour se développer et pour offrir une certaine rentabilité.
Les revenus proviennent principalement de la vente des chiots, voire des saillies externes (laisser son chien se reproduire avec un autre, issu d’un autre élevage ou d’un particulier, moyennant rémunération). Les rentrées d’argent dépendent donc de plusieurs facteurs : le nombre de chiots vendus, la race, la réputation de l’élevage, etc.
Encore une fois, le profit ne doit pas obséder l’éducateur canin, qui doit se montrer patient et être davantage motivé par sa passion pour le chien.