800 tortues prises au piège dans des sacs, interceptées et sauvées dans les eaux internationales
Récemment, 800 tortues indiennes ont été interceptées par les autorités, en Inde. Elles avaient pris place dans un camion qui les envoyait dans un lieu où elles auraient servi de nourriture notamment. Une petite prise au milieu d’un trafic qui donne du fil à retordre aux associations et structures qui défendent ces animaux en voie de disparition.
Le trafic d’animaux sauvages ou en voie de disparition a le vent en poupe. Dans certaines régions du monde, il fait vivre de nombreuses personnes, qui n’hésitent pas à prendre tous les risques pour satisfaire un marché qui rapporte gros.
Par exemple, le braconnage des tortues. Jordan Gray, coordinateur de la communication de Turtle Survival Alliance (TSA), confirme à The Dodo qu’il est exercé « partout dans le monde, et en particulier en Inde, pays qui représente la troisième plus grande diversité de tortues, mais aussi l’une des populations humaines les plus importantes ». A l’heure actuelle, il confie que les tortues indiennes sont les plus prisées. Depuis novembre 2018, soit en moins de 3 moins, 7 000 tortues auraient été interceptées par les autorités.
Des tortues mortes, d’autres en passe de l’être
La surprise ne fut donc pas totale lorsque récemment, un camion qui circulait sur la route d’Uttar Pradesh, en Inde, fut arrêté et contrôlé. Encore moins surprenant de trouver, à l’intérieur, environ 800 tortues indiennes, triées sur le volet. Elles avaient été entassées dans des sacs en toile de jute et ne se portaient pas très bien. D’ailleurs, certaines étaient déjà mortes, quand d’autres n’en avaient plus pour très longtemps. Car, « si la toile de jute permet aux tortues de respirer, il s’agit d’une méthode inhumaine et provoque par ailleurs des maladies de peau, favorise le stress et la transmission de maladies », explique Jordan.
Les trafiquants, eux, avaient attendu que leur stock soit suffisamment important pour les envoyer à Calcutta, puis en Asie du sud-est pour qu’elles soient vendues comme nourriture notamment. La police ne leur en a pas laissé le temps. Après avoir intercepté le convoi, elle a appelé les membres de TSA à la rescousse, ainsi que ceux d’Uttar Pradesh Forest and Wildlife Department (UPFWD).
Elles sont relâchées avec un code sur leur coquille
Devant cette « situation troublante », selon Shailendra Singh, directrice de TSA, mais surtout alarmante, les soigneurs ont placé les tortues encore vivantes et en relative bonne santé dans un centre de rééducation. Un lieu idéal pour se reposer. « Elles peuvent se construire des cachettes pour se reposer, mais aussi nager dans des mares. »
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Il s’agit de la première étape avant que ces tortues soient relâchées. Mais pas sans que l’équipe de TSA les marque. « Nous inscrivons un code unique sur leur coquille, qui sert à l’identifier, mais aussi à dissuader les braconniers », explique Shailendra.
Des braconniers qui ne s’arrêtent jamais. Ils rendent la tâche passablement ardue aux défenseurs des tortues, représentés par TSA et Shailendra. Car les ressources de ces structures ne sont pas inépuisables. « Cependant, nous continuons à prendre soin de chaque tortue saisie auprès des trafiquants d’animaux sauvages, car notre amour des animaux parle avant tout. »
Par Alexandre Dieu
Rédacteur en chef
Passionné d’écriture, des réseaux sociaux (et bien évidemment des animaux), Alexandre Dieu est le rédacteur en chef de Woopets. Diplômé d’un Master Métiers de la rédaction, il travaille en harmonie avec 2 vétérinaires, une éducatrice canine, un journaliste et 2 rédacteurs spécialisés mobilisés pour Woopets.
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