L’INRA réfute la maltraitance de ses lapins soulignée par l’association L214
L’association L214, luttant en faveur de la protection animale, avait publié des images d’élevages de lapin d’Orylag apparemment peu scrupuleux quant à leur condition de captivité. L’INRA, visée, avait diligenté une enquête dont elle a rendu, mercredi 17 janvier, ses conclusions : aucune maltraitance n’a été observée.
Décembre 2017. L’association L214, luttant en faveur de la protection animale, met en ligne des images datant de septembre et novembre 2017 montrant les conditions d’élevage très particulières dont font l’objet les lapins d’Orylag en Charente-Maritime et dans les Deux-Sèvres. L’institut national de recherche agronomique (INRA) et les 2 structures d’élevage font l’objet d’une plainte déposée par l’association.
Par la même vidéo, l’association entend également viser l’industrie du luxe qui utilise le pelage de ce lapin. L’INRA avait alors annoncé qu’elle diligenterait une inspection interne d’urgence. De son côté, le président de la coopérative agricole des éleveurs d’Orylag, Jean Boutteaud, assurait : « Nous sommes complètement transparents, nous n'avons rien à cacher. Nous tenons à ce que tous les journalistes viennent voir que nous sommes injustement attaqués », dans des propos retranscrits par Centre-Presse. Il se disait alors « scandalisé par la manipulation des images. On sait très bien que l'objectif de L214 est de décrédibiliser l'élevage pour imposer sa vision politique : qu'à la fin, il n'y en ait plus du tout. »
Des cages agrandies
Un mois plus tard, le mercredi 17 janvier 2018, l’INRA revient sur ce dossier sensible avec des conclusions qui vont à l’encontre des images filmées. Les propos de Christian Huyghe, directeur scientifique agriculture de l’INRA, relayés par nos confrères de France Bleu, assurent qu’aucun des 400 à 500 lapins Orylag n’est maltraité. Leur état sanitaire est « bon » selon le directeur, et que toutes maladies ou cicatrices ont été soignées.
Cependant, l’INRA précise, suite à son enquête interne, qu’elle va procéder à un agrandissement des cages des lapins d’environ un tiers. De fait, cela entraînera une baisse de lapins présents dans l’unité de Charente-Maritime visée par le reportage de l’association L214. Pour sa défense, Christian Huyghe déclare qu’il est difficile de savoir quel était le degré de bien-être de ces rongeurs.
L’élevage de Saint Pierre d'Amilly, en Charente, fermera de toute façon ses portes fin juillet. La décision n’est pas liée aux vidéos de L214. En effet, elle avait été prise avant, selon France Bleu.
Par Alexandre Dieu
Rédacteur en chef
Passionné d’écriture, des réseaux sociaux (et bien évidemment des animaux), Alexandre Dieu est le rédacteur en chef de Woopets. Diplômé d’un Master Métiers de la rédaction, il travaille en harmonie avec 2 vétérinaires, une éducatrice canine, un journaliste et 2 rédacteurs spécialisés mobilisés pour Woopets.
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