Une famille, à bout, ne parvient pas à quitter son appartement infesté de souris

« Nous sommes envahis. Parfois, les souris se baladent sur la table pendant que l’on est en train de manger. » Cette anecdote met à bout une Aicha dépassée. Le Parisien raconte l’enfer vécu par cette assistante maternelle, son mari et leurs 3 enfants dans un logement situé dans un immeuble, rue Lapérouse à Pantin.

Un logement qualifié d’insalubre selon Aicha, qui constate jour après jour la recrudescence des souris, des trous qui vont avec, que ce soit derrière le canapé, dans la cuisine et les placards ainsi que les plaques de moisissures. Excédée par ces années de vie dans un lieu qui ressemble surtout à une zone inhabitable, Aicha assigne en 2016 Pantin Habitat Public, le bailleur, au tribunal d’instance de Pantin. PHP est condamné mais fait appel.

« L’insalubrité ne vient pas du bailleur, mais de la manière d’occupation du locataire. Aucun autre locataire ne s’est plaint de présence de rongeurs », répond Mohamed Zerkoune, le directeur général de PHP, qui ajoute même : « Nous avons tout fait pour cette famille. Les travaux ne peuvent être faits en milieu occupé. Nous leur avons proposé un relogement définitif, mais ils ne voulaient plus habiter à Pantin. »

Des enfants en souffrance

La situation semble bloquée. Pourtant, il y a urgence. Haroune, l’un de ses fils de 18 ans, souffre de crises d’épilepsie chroniques en lien avec l’environnement selon le médecin de famille. Zinédine, 11 ans, se fait piquer par de nombreux insectes, apparemment attirés par l’urine des souris. « Mes enfants sont en danger », alerte Aicha qui, par ailleurs, assure n’avoir jamais eu de proposition de relogement de son bailleur.

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Elle souhaite retourner vivre dans les Hauts-de-Seine, là où elle vivait auparavant. Cependant, sa demande de Droit au logement opposable n’a pas été acceptée. Elle a attaqué le préfet en justice, où elle a obtenu gain de cause et a vu la décision du Droit au logement opposable être annulée. Cependant, rien n’évolue dans le bon sens pour cette famille qui continue de vivre un calvaire au quotidien, et au milieu des souris.